• 1 mars 2020

Rencontre Bugatti / V.E.A à Montebello le 15 juillet 2013

Rencontre Bugatti / V.E.A à Montebello le 15 juillet 2013

Rencontre Bugatti / V.E.A à Montebello le 15 juillet 2013 1024 767 VEA 50 ans

Rencontre Bugatti / V.E.A à Montebello

Le 15 juillet 2013

Par Gérard de Conty
Photos de Pauline Hamel et de Bob Forest
23 juillet 2013

Présentation

Tout d’abord, bonjour aux amis Bugattistes de la Belle Province et d’ailleurs !

L’exercice est toujours délicat avec les Bugatti. Rien n’est inscrit dans le marbre, et les données sont très disparates suivant les sources… D’où des erreurs surement nombreuses …. !

De quoi se fâcher avec les propriétaires, les photographes que je ne cite pas à chaque utilisation, et dont je martyrise les œuvres, les membres du VEA choqués de ne voir identifier des modèles bien connus chez eux….

Le but de ce document est de simplement de tenter d’identifier les voitures, et surtout pas de créer de polémique.

T30 # 4503

Les T30 sont des 8 cylindres de 2L de cylindrée développant environ 70cv à 3800tr/mn, construites de 1922 à 1926 en 587 exemplaires. Ce sont en fait les premières 8 cylindres en ligne construites en série par Bugatti. Relativement peu d’exemplaires ont survécu. Il s’agit ici d’un Type 30 Torpédo carrossé par Compton & Hermann Co vendu en mai 1925. Elle ne possède plus son moteur d’origine mais celui de 4384. Elle a résidé en France, Angleterre, Australie et maintenant aux USA. Pendant de nombreuses années ses roues étaient peintes en jaune. Elle continue à beaucoup circuler, car si elle est immatriculée au Massachusetts, elle a participé à des rallyes en Californie en 2010.

T35 C 1926 (292 FES)

Voilà l’exemple parfait de la non connaissance des voitures canadiennes. Cette voiture immatriculée au Québec est inconnue de ce côté de l’Atlantique ? Il s’agit d’une 35 car elle possède un moteur 8 cylindres simple arbre. Elle est compressée, c’est donc soit une C (2L) soit une B (2.3L).

On aperçoit le trou de décharge du compresseur sur le capot.

2 échappements, c’est donc une 8 cylindres.

La roue de secours au vu de sa finesse et de ses petits rivets semble être une roue d’origine, même si elle est équipée de pneus modernes de 5.00 x 19.

On aperçoit le câble de frein derrière la main AR de suspension. Ceci pourrait indiquer qu’il s’agit d’un modèle antérieur à l’apparition des roues plus larges et des gros freins, qu’elle possède par ailleurs. Ce serait donc, peut-être, une C première série upgradée au niveau des roues ?

On l’on voit que posséder une Bug nécessite des talents de mécanicien. Son propriétaire est ici en train de déposer le carburateur situé sous le compresseur… On voit aussi que les amortisseurs d’origine ont été remplacés par des Hartford-Truffault.

T35 # 4596

A l’origine une 35A (Surnommée Tecla, du nom d’un fabricant de perles de culture, parfaites imitations des vraies…) soit une version moins sophistiquée des 35, celle-ci a été regrée en vraie 35 par Dutton dans les années 2000. Vendue en Belgique en aout 1925. Voiture qui a participé à d’innombrables manifestations.

Pas de trou de décharge du compresseur il n’y en a donc pas !

Rare découpe AR de la pointe Bordino pour un coffre.

Notez les autocollants des Mille Miles 2006 et 2007… Le fait d’être éligible à cette course est déjà un signe que le véhicule est original.

Notez son immatriculation…. EB 35!

T35/51 # 4654

Robe en aluminium poli très classe, et délicate, mastic interdit ! Le trou de compresseur en position basse signale une voiture double arbre à came.

Le moteur double arbre. Voiture à l’histoire complexe. Elle aussi a débuté sa vie comme une 35A. Puis elle s’est vu greffer un moteur de T55, pour devenir une 35/51 (Le moteur des T55 est issu des T51 mais en moins poussé).

On voit la magnéto rejetée sur la partie gauche du tableau de bord, signe d’un double arbre à cames, dans ce cas elle est fixée en bout de l’arbre gauche.

T35 (C ou B) PS Argentina

Robe en aluminium poli très classe, et délicate, mastic interdit ! Le trou de compresseur en position basse signale une voiture double arbre à came.

Robe en aluminium poli très classe, et délicate, mastic interdit ! Le trou de compresseur en position basse signale une voiture double arbre à came.
La magnéto est d’un modèle récent. S’agissant d’un modèle compressé il s’agit donc d’un type 35 C ou 35 B….

T35B PS Argentina

Notez les louves inversées du capot et le cache avant décliné en 3-2-3-2-3

Une autre voiture d’origine Argentine. Mais là, mon petit doigt me dit que les membres du VEA, la connaissent bien mieux que moi !

T37A # 37290

Normalement les 37 possèdent des roues à rayons, mais celle-ci a été équipée très tôt (d’origine ?) des roues en alliage des 35.

Les 37 et surtout les 37A sont très appréciées des coureurs car leur manque de puissance [relatif entre une 35 (90 à 100cv) non compressé et une 37 compressé (70 à 75cv)] est compensé par plus de légèreté et d’équilibre. Voiture à l’historique connu, et qui a reçu un moteur d’un type 40 tout en conservant son compresseur dans les années 1970.

T37A # 37367

Celle-ci est bien en roues « Fils ».

Ah oui, un seul pot d’échappement…

Les 37A possèdent une magnéto au tableau de bord au contraire des 37 qui n’en n’ont pas.
Voiture très connue qui participe à de nombreuses manifestations. Son propriétaire a aussi possédé le coupé Ventoux qui était présent (Voir plus loin).

T37 immatriculée 11344

Roues fils, entrée du câble de frein AV au-dessus de la main AR de suspension, pas de trou de compresseur, c’est une 37.

Pas de magnéto au tableau de bord.

Une seule sortie d’échappement.
Cette 37 m’étant totalement inconnue, no comment !

T51

Le trou de compresseur en position basse.

La magnéto moderne de type aviation décalée à gauche.

Il s’agit donc d’un type 51, soit une voiture avec un moteur double arbre à came. En l’absence de toutes données sur cette voiture : Pas de commentaire, même si on peut quand même noter qu’il s’agit d’une voiture bien neuve…

T57 Stelvio # 57195

Nous sommes en 1934, et Jean décline, jusqu’en 1939, ce qui sera la dernière série des Bugatti, la 57 (Moteur double arbre de 3.3L).

Par souci de rationalisation, il créé et dessine avec l’aide de Joseph Walter toute une gamme sur la même base (Avec cependant 2 types de châssis : normal ou S comme surbaissé) : La Stelvio qui est un cabriolet 4 places, la Galibier qui est une berline 4 portes 4 places, le Ventoux, qui est un coupé 4 places 2 portes, l’Atalante qui est un coupé 2 places, l’Aravis qui est un cabriole 2 places (très rare) et encore plus rare (4) l’Atlantic coupé 2 places tous du type S. Toutes pourront aussi recevoir un compresseur (C) en option. Les carrosseries évolueront légèrement au fil des millésimes.

Cette voiture, née Galibier, recevra par la suite, cette carrosserie de Ventoux réalisée par Gangloff (Carrossier de Colmar à qui Bugatti sous traitait une grande partie de ses carrosseries). Elle a été pendant de nombreuses années peinte en bleu métallisé clair. Ses phares non encastrés et les « spats » ou « Fender Skirts » sur les roues AR trahissent un modèle de début de série (Antérieur à 1936).

T57S Torpédo réplique

Le salon de Paris 1935…. Jean Bugatti expose un coupé venu de l’espace intersidéral qui sera d’ailleurs aussitôt appelé Aérolithe par les journalistes.

Il est censé être en magnésium, matière très légère mais présentant des difficultés de mise en œuvre, d’où sa réalisation avec des arêtes rivetées. (Tout cela est cependant toujours sujet à discussion…) Toujours est-il que l’engin disparaitra très vite après 2 autres apparitions en Angleterre, alimentant encore plus sa légende. Il laissera cependant une descendance avec les Atlantic… Un autre débat qui fait toujours rage, est celui de son châssis, était-il sur un prototype de châssis surbaissé, type S ou sur châssis normal ?

A noter qu’il existe au Canada une réplique récente de l’Aérolithe, réalisée sur un châssis normal par l’équipe de David Grainger : http://www.guildclassiccars.com
La présence des 2 véhicules aurait été un moment exceptionnel !!! Car à ce même salon de Paris est exposé un autre véhicule tout aussi mystérieux, un torpédo compétition ! Lui aussi en magnésium avec des arêtes rivetées.

Ce véhicule disparaitra aussi très rapidement sans laisser de traces. C’est donc la superbe réplique de cette torpédo supposée être 57222 et réalisée sur un châssis surbaissé (malgré la présence d’un radiateur classique non biseauté) qui était présente.
Pour ceux qui en savoir un peu plus : http://www.bugattibuilder.com

T57 # 57397 coupé Paul Nee

Cette voiture née sous la forme d’un faux cabriolet carrossé par Fernandez et Darrin, a été recarrossée sous sa forme actuelle par Paul Née (Carrossier à Levallois). En fait Bugatti, en dehors de sa gamme, livrait des châssis nus aux clients qui le désirait. Voiture qui participe à de nombreuses manifestations à travers le monde.

T57 # 57469 Ventoux

Il s’agit d’un coupé Ventoux « usine » de 1936. Il était disponible en 2 ou 4 vitres latérales, et avec ou sans toit ouvrant.

Il appartient au Larz Anderson Auto Museum: http://larzanderson.org

Elle clôt cette liste de 14 voitures distinguées sur les photographies, peut-être y en avait-il d’autres?

Un dernier grand merci à Pauline Hamel et Bob Forest pour les photos ayant permis la réalisation de ce petit topo.

Bugatti 35C 1926

Bugatti réplique PS Argentina

Groupe de membres du VEA se rendant à cette rencontre

Supplément photos

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