• 17 novembre 2020

La belle histoire de la restauration de ma MGA – 1600 Roadster 1959

La belle histoire de la restauration de ma MGA – 1600 Roadster 1959

La belle histoire de la restauration de ma MGA – 1600 Roadster 1959 978 734 VEA 50 ans

La belle histoire de la restauration
de ma MGA 1600 Roadster 1959

Par Ron Pagé

La belle histoire de la restauration de ma MGA 1600 Roadster 1959

Par Ron Pagé

Beaucoup d’articles ont été écrits sur l’histoire de la marque MG, et tout autant sur la MGA. Je vais plutôt orienter ce texte vers l’histoire de ma MGA ou plutôt vers l’aventure de sa restauration.

Il s’agit donc d’une MGA 1600 Roadster 1959 : la 997ième unité des 28 730 voitures produites cette année-là. On la nomme souvent la «Early 1600» à cause de ses affinités évidentes avec le modèle précédent: la MGA 1500.

Je suis un membre du VEA que depuis quelques années mais depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu la piqûre de l’auto ancienne. Bien que je n’aie aucune expérience de mécanicien, j’ai toujours eu envie de restaurer une belle voiture d’époque.

Donc, avec ce virus en moi, c’est sans trop y réfléchir que j’achète en 1992, une Jeep Willys 1952 que j’ai trouvée dans un lointain village du grand nord québécois. Une fois la voiture rendue dans mon garage, je l’ai démontée au complet ! Bien entendu, je fus tout simplement incapable de la reconstruire ! Découragé, je l’ai ensuite vendue au plus offrant …

Par la suite, j’ai acheté une jolie Volkswagen Coccinelle 1969. Mais, une fois de plus, mal préparé et trop naïf, j’ai acheté un véritable citron, ou plutôt une lime puisqu’elle était verte ! Plusieurs milliers de dollars plus tard, je l’ai vendue à perte. Par contre, que de plaisir que j’ai eu à la réparer ! Puis j’ai acheté un vrai bijou : une Volkswagen Super Beetle de 1976. Elle a même eu droit a un reportage dans la revue du VAQ. C’était une voiture fiable, peu compliquée et sans doute un peu ennuyeuse. Mais elle ne répondait pas à mes critères d’ancienneté et je m’en suis départi sans trop de regret.

Fort de ces expériences je me sentais prêt pour enfin, faire le grand saut. Je voulais vraiment restaurer une voiture. C’est à l’exposition du VAQ de Chambly de 2005 que j’ai eu le coup de foudre pour les MGA !

C’est un ami de la Floride qui dénicha cette voiture à Sparks au Nevada. La voiture avait appartenu, durant de longues années, à un dénommé Pacus qui en 1989, décida de la faire repeindre. Il décéda malheureusement pendant ces travaux de réfection, et la voiture fut remisée pendant 15 ans. Heureusement, le Nevada étant un état au climat très sec, la MGA ne s’en porta pas plus mal et elle fut conservée dans un état assez exceptionnel.

Le 1er juillet 2007, après un très long périple à travers les États-Unis, elle arrive chez moi ! Cette fois je me dis que je dois réussir et je suis bien résolu à y mettre tous les efforts nécessaires.

Je me suis fixé plusieurs mois de réflexion afin d’évaluer le travail à faire, de trouver des fournisseurs de pièces, d’acheter des livres de référence et surtout, de trouver le courage de commencer le grand œuvre !

J’ai décidé de séparer le travail en trois étapes. Premièrement, le châssis, les freins avant et arrière et la suspension. Deuxièmement, le compartiment moteur et ses composantes. Puis finalement, la finition intérieure, la sellerie, le toit et les chromes.

C’est à l’automne 2007 que je débute cette restauration, à raison d’environ 20 heures par semaine en moyenne, selon mes horaires de travail et surtout selon les conditions que ma douce moitié m’a exprimées. J’ai ensuite passé trois hivers et 1,200 heures au total pour compléter les travaux. Mon travail ne me permettant pas de travailler à la restauration pendant la période estivale.

En plus des outils de base pour effectuer les travaux de réfection mécanique, il est indispensable à la réussite d’un si grand projet, d’utiliser une caméra numérique, un grand nombre de sacs de plastique à glissière (Zip Lock) de toutes les grandeurs et un épais calepin de note. J’ai, par la suite, pris plus de 2,000 photos de référence. Il ne faut pas, bien sûr, oublier l’internet et surtout Ebay pour les pièces !

Il est tout de même important de trouver une voiture qui est relativement en bon état, sinon il faudra avoir recours à des professionnels, ce qui peut faire exploser les coûts de restauration.

Ce que je retiens de cette aventure, c’est que même avec peu d’expérience en mécanique, il est possible de réaliser une belle restauration. Mais je retiens aussi le grand plaisir que j’ai eu à connaître et à rencontrer des gens, soit en personne ou par internet. Des gens passionnés qui sont prêts à répondre à toutes nos questions et qui partagent la même passion de la voiture ancienne.

Oh! Un dernier conseil : il faut assurer la voiture durant les travaux. Mon entrée de garage est en pente et en plein milieu des travaux, cette fougueuse bête a fait une fugue ! Par inadvertance, j’avais oublié de placer des cales sous les roues, et elle a dévalé la pente, traversé le boulevard achalandé, en pleine heure de pointe, pour finir sa course, heureusement sans dommage aucun, sur le terrain de ma voisine !

Que de peur et de honte, surtout quand j’ai vu le sourire en coin de Monsieur Gilbert Bureau quand je lui ai expliqué pourquoi je voulais faire évaluer ma voiture non restaurée…

À tous et à toutes, je souhaite la meilleure des chances dans vos acquisitions et vos restaurations de belles anciennes.
Souvenez-vous que la vie est un rêve qui ne demande qu’à être vécue pleinement au volant d’une jolie voiture ancienne.
Vous pouvez voir toutes les étapes de la restauration à l’adresse suivante :

Beaucoup d’articles ont été écrits sur l’histoire de la marque MG, et tout autant sur la MGA. Je vais plutôt orienter ce texte vers l’histoire de ma MGA ou plutôt vers l’aventure de sa restauration.

Il s’agit donc d’une MGA 1600 Roadster 1959 : la 997ième unité des 28 730 voitures produites cette année-là. On la nomme souvent la «Early 1600» à cause de ses affinités évidentes avec le modèle précédent: la MGA 1500.

Je suis un membre du VEA que depuis quelques années mais depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu la piqûre de l’auto ancienne. Bien que je n’aie aucune expérience de mécanicien, j’ai toujours eu envie de restaurer une belle voiture d’époque.

Donc, avec ce virus en moi, c’est sans trop y réfléchir que j’achète en 1992, une Jeep Willys 1952 que j’ai trouvée dans un lointain village du grand nord québécois. Une fois la voiture rendue dans mon garage, je l’ai démontée au complet ! Bien entendu, je fus tout simplement incapable de la reconstruire ! Découragé, je l’ai ensuite vendue au plus offrant …

Par la suite, j’ai acheté une jolie Volkswagen Coccinelle 1969. Mais, une fois de plus, mal préparé et trop naïf, j’ai acheté un véritable citron, ou plutôt une lime puisqu’elle était verte ! Plusieurs milliers de dollars plus tard, je l’ai vendue à perte. Par contre, que de plaisir que j’ai eu à la réparer ! Puis j’ai acheté un vrai bijou : une Volkswagen Super Beetle de 1976. Elle a même eu droit a un reportage dans la revue du VAQ. C’était une voiture fiable, peu compliquée et sans doute un peu ennuyeuse. Mais elle ne répondait pas à mes critères d’ancienneté et je m’en suis départi sans trop de regret.

Fort de ces expériences je me sentais prêt pour enfin, faire le grand saut. Je voulais vraiment restaurer une voiture. C’est à l’exposition du VAQ de Chambly de 2005 que j’ai eu le coup de foudre pour les MGA !

C’est un ami de la Floride qui dénicha cette voiture à Sparks au Nevada. La voiture avait appartenu, durant de longues années, à un dénommé Pacus qui en 1989, décida de la faire repeindre. Il décéda malheureusement pendant ces travaux de réfection, et la voiture fut remisée pendant 15 ans. Heureusement, le Nevada étant un état au climat très sec, la MGA ne s’en porta pas plus mal et elle fut conservée dans un état assez exceptionnel.

Le 1er juillet 2007, après un très long périple à travers les États-Unis, elle arrive chez moi ! Cette fois je me dis que je dois réussir et je suis bien résolu à y mettre tous les efforts nécessaires.

Je me suis fixé plusieurs mois de réflexion afin d’évaluer le travail à faire, de trouver des fournisseurs de pièces, d’acheter des livres de référence et surtout, de trouver le courage de commencer le grand œuvre !

J’ai décidé de séparer le travail en trois étapes. Premièrement, le châssis, les freins avant et arrière et la suspension. Deuxièmement, le compartiment moteur et ses composantes. Puis finalement, la finition intérieure, la sellerie, le toit et les chromes.

C’est à l’automne 2007 que je débute cette restauration, à raison d’environ 20 heures par semaine en moyenne, selon mes horaires de travail et surtout selon les conditions que ma douce moitié m’a exprimées. J’ai ensuite passé trois hivers et 1,200 heures au total pour compléter les travaux. Mon travail ne me permettant pas de travailler à la restauration pendant la période estivale.

En plus des outils de base pour effectuer les travaux de réfection mécanique, il est indispensable à la réussite d’un si grand projet, d’utiliser une caméra numérique, un grand nombre de sacs de plastique à glissière (Zip Lock) de toutes les grandeurs et un épais calepin de note. J’ai, par la suite, pris plus de 2,000 photos de référence. Il ne faut pas, bien sûr, oublier l’internet et surtout Ebay pour les pièces !

Il est tout de même important de trouver une voiture qui est relativement en bon état, sinon il faudra avoir recours à des professionnels, ce qui peut faire exploser les coûts de restauration.

Ce que je retiens de cette aventure, c’est que même avec peu d’expérience en mécanique, il est possible de réaliser une belle restauration. Mais je retiens aussi le grand plaisir que j’ai eu à connaître et à rencontrer des gens, soit en personne ou par internet. Des gens passionnés qui sont prêts à répondre à toutes nos questions et qui partagent la même passion de la voiture ancienne.

Oh! Un dernier conseil : il faut assurer la voiture durant les travaux. Mon entrée de garage est en pente et en plein milieu des travaux, cette fougueuse bête a fait une fugue ! Par inadvertance, j’avais oublié de placer des cales sous les roues, et elle a dévalé la pente, traversé le boulevard achalandé, en pleine heure de pointe, pour finir sa course, heureusement sans dommage aucun, sur le terrain de ma voisine !

Que de peur et de honte, surtout quand j’ai vu le sourire en coin de Monsieur Gilbert Bureau quand je lui ai expliqué pourquoi je voulais faire évaluer ma voiture non restaurée…

À tous et à toutes, je souhaite la meilleure des chances dans vos acquisitions et vos restaurations de belles anciennes.
Souvenez-vous que la vie est un rêve qui ne demande qu’à être vécue pleinement au volant d’une jolie voiture ancienne.
Vous pouvez voir toutes les étapes de la restauration à l’adresse suivante :

Informations supplémentaires :

  • Production : 28 730 MGA roadster 1600 sur un total de 101 081 unités.
  • La MGA Twin Cam est le modèle le plus recherché à cause de sa motorisation, qui incidemment, à cette époque, fut considéré comme une erreur (doubles arbres à cames en tête).
  • La version DeLuxe se compose d’un châssis de Twin Cam équipé d’un moteur de 1 622cc. On fabriqua un total de 395 modèles DeLuxe puisqu’il ne restait que 395 châssis …
  • Deux types de carrosseries : le coupé et le roadster.
  • Le marché principal fut orienté vers l’Amérique du Nord.
  • Constructeur : BMC (British Motor Corporation) qui est en fait le même que pour les non moins célèbres Austin-Healey.
  • Afin de ne pas nuire à la vente de la Austin-Healey 100-4, la construction de la MGA dut attendre plusieurs années avant que BMC donne le feu vert à l’équipe de production.
  • La première présence en course de la MGA fut concrétisée en 1954. La voiture est ensuite offerte au public de 1955 à 1962.
  • Elle sera remplacée par le modèle MGB qui est totalement différent de la MGA.

Cylindrées :

  • 1500 = 1 488 cc
  • 1600 = 1 588 cc
  • DeLuxe = 1622 cc
  • Twin Cam = 1588 cc
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